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Journaliste, animateur radio et présentateur télé, il est aussi un photographe émérite. Cet invité du Département redirige la lumière des projecteurs vers des individus et paysages dont il capture l’image. Il propose actuellement deux expositions à Jumièges et à Rouen. Cet habitué du petit écran était sur le plateau du Département pour le lancement de la toute première émission Boujou, jeudi 8 juin à 12h.

En amont de l’Armada, vers la mi-mars sur le site historique de Jumièges, des agents peaufinent les prochaines expositions qui habiteront le logis abbatial. Un artiste scrute minutieusement chaque pièce afin d’imaginer la mise en scène la plus juste pour ses clichés. L’homme est une personnalité médiatique. Ce n’est pas son nom qui lui a ouvert ces portes, mais bel et bien le regard sensible qu’il porte sur ses sujets lorsqu’il appuie sur le déclencheur. À mille lieues des plateaux d’enregistrement, Nikos Aliagas est dans son élément, se consacrant ici à sa véritable passion. « Josef Koudelka est l’une des figures qui ont suscité les grandes émotions photographiques de ma jeunesse. Contrairement à la télé qui est arrivée par un heureux hasard, la photo a très vite fait partie de ma vie. J’ai toujours pratiqué. Elle est un besoin, elle me rend libre et heureux. Elle occupe aujourd’hui une place majeure, mais je suis encore un amateur. »

Perception. Nikos Aliagas est un être aux multiples facettes. Il est avant tout ce visage familier du petit écran, source de sa notoriété. D’abord journaliste (Euronews, TMC, Alter Channel), sa carrière connaît un tournant après le repérage du dirigeant de TF1, Étienne Mougeotte. Star Academy, 50 minutes inside et The Voice sont des succès avérés toujours d’actualité. Il est aussi une voix radiophonique qui a vogué des ondes de NRJ à celles d’Europe 1. « C’est un parcours imprévu pour l’enfant d’une famille modeste d’immigrés. D’abord dans l’ombre comme cadreur, je suis passé de l’autre côté, tout simplement là au bon moment. Je suis un artisan dans ma tête et j’avance tel un funambule, à la recherche constante de l’équilibre. » Après avoir multiplié les projets, Nikos Aliagas se présente maintenant comme un œil éclairé qui capte le détail et fige l’instant présent. Le photographe en lui laisse librement parler son cœur et son instinct.

Image. Comptant déjà une trentaine d’expositions importantes à son actif, l’artiste franco-grec vient de livrer son regard sur la belle Venise. Après la Sérénissime, ses pas le mènent en Seine-Maritime. Convié par le Département, Nikos Aliagas propose un voyage visuel et spirituel du 7 juin au 31 octobre à l’abbaye de Jumièges. Intitulée Le spleen d’Ulysse, l’exposition est une expédition mélancolique représentative de ses travaux et de sa personnalité. Le photographe s’attache aux rides, aux mains, aux visages mais aussi aux paysages, d’ici et d’ailleurs. « J’utilise le noir et blanc depuis les débuts. Intemporel et moderne, il ne garde que l’essentiel. Mon critère perpétuel est l’émotion que je ressens et que je souhaite partager. Ce qui ne cherche pas la lumière m’émeut et il faut saisir ce que ne dit pas le cadre. » Cette proposition culturelle majeure est doublée d’un rendez-vous sous un angle différent. Nikos Aliagas s’est promené sur le territoire et appose sa signature sur les grilles de l’Hôtel du Département à Rouen, depuis le 1er juin et jusqu’au 15 juillet, avec une sélection de clichés inédits Rencontres en bord de Seine. « En amont de l’Armada, l’axe fluvial a constitué un beau terrain de jeu que j’ai eu satisfaction à parcourir… et où je reviendrai avec plaisir. »

Pour l’heure, il n’est pas encore question de revenir puisqu’il n’est tout simplement pas parti. Après les vernissages de ses deux propositions culturelles, Nikos Aliagas était l’invité spécial de la toute première émission du Département de ce jeudi 8 juin à 12h. Un rendez-vous à suivre sur le stand du Département à l’Armada et sur la chaîne YouTube www.seinemaritime.tv.