Bacs, péniches, grands voiliers : toutes sortes de bateaux voguent sur la Seine. Autrefois, on pouvait même y apercevoir de petits navires qui ont contribué au développement des bains publics.
Au XVIIIe siècle, les rivières constituent le seul lieu de baignade pour la majeure partie de la population. En 1762, l’architecte Louis Gilbert présente à la municipalité et à l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen un projet de bateau aménagé à l’usage de bains publics. Le projet reçoit un accueil chaleureux. Une pompe permet de faire monter l’eau du fleuve, un fourneau dans la cale chauffe une réserve d’eau. L’établissement est mixte mais hommes et femmes y disposent d’espaces bien distincts, chacun accédant même à l’embarcation par une passerelle différente.
Cette mode a contribué au développement des bains publics, surtout à partir du XIXe siècle. Les premières embarcations sont apparues sur les quais de la Seine à Paris et à Rouen. La vocation hygiéniste de ces bateaux ne tarde pas à déborder sur d’autres motivations : le sport et l’amusement. Des écoles de natation sont construites. Elles se composent d’un grand bassin situé au centre. Une trentaine de cabines l’entourent, utilisées pour revêtir sa tenue de bain à l’abri des regards indiscrets.