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Longer la Seine à vélo offre déjà un premier avantage : peu ou pas de dénivelé ! Juste le plaisir de circuler au bord de l’eau, de se laisser envahir par les paysages qui sans cesse se métamorphosent. Inutile en revanche de vouloir aller en ligne droite : par ici, la Seine est capricieuse et joue les serpentins.

La Seine à Vélo est l’un des itinéraires structurants aménagés par le Département de la Seine-Maritime dans le cadre de son plan Vélo. Partant de Paris, il entre sur le territoire à la hauteur de Saint-Pierre-lès-Elbeuf et permet de découvrir tous les grands sites de la vallée de la Seine jusqu’au Havre. Première étape : Elbeuf-sur-Seine et sa Fabrique des savoirs, une ancienne filature transformée en musée raconte le passé industriel de la ville et l’histoire de la boucle d’Elbeuf. Direction ensuite les grandes falaises d’Orival et nous entrons dans Rouen par la rive gauche, après avoir traversé la forêt de La Londe-Rouvray. Un détour par le centre-ville permet de goûter l’ambiance des quartiers historiques puis la piste bifurque plein ouest, passe les installations portuaires et la zone industrielle et dans un décor peu à peu moins minéral, le fleuve retrouve le lit de ses coteaux boisés.

A vélo, les images défilent au rythme des paysages, et à tout instant, la curiosité nous invite à mettre pied à terre. À Sahurs, le bac nous emporte vers la Bouille, petit village blotti sous la falaise, à l’écart du temps. La traversée semble presque trop courte et nous voilà déjà jeté sur l’autre rive, perdu au milieu des rues anciennes, des restaurants et des galeries d’artistes. On serait bien resté un peu plus longtemps, mais d’autres plaisirs nous attendent : à Yville-sur-Seine, de retour sur la rive droite, l’itinéraire part cette fois à la découverte de la boucle de Jumièges avec en toile de fond les ruines de la somptueuse abbaye. Puis c’est au choix : embarquer à nouveau pour la rive gauche et suivre la route des fruits, avec ses paysages ouverts, sa forêt de Brotonne, en direction de l’Eure et du marais Vernier. Ou rester sur la rive droite et s’aventurer dans le maillage des petites villes qui ont marqué l’histoire de la vallée de la Seine : le Trait, cité jardin née de l’implantation des Chantiers navals, Saint-Wandrille-Rançon et son abbaye bénédictine, Caudebec-en-Caux (Rives-en-Seine) et son MuséoSeine ou encore Villequier, village traditionnel des bords de Seine, hanté par les souvenirs de la famille Hugo. Sur quelques kilomètres, la véloroute longe encore le fleuve, en contrebas du château d’Ételan, contourne un peu plus loin la zone industrielle de Port-Jérôme en direction de Lillebonne, ancienne cité antique avant de filer vers le pont de Tancarville. C’est là que les chemins se séparent : pour nous, ce sera cap sur Le Havre, la ville, ses faubourgs, son tumulte et ses lumières, pour le fleuve, l’appel de la mer. Une ultime petite grimpette sur les coteaux de Sainte-Adresse permettra aux plus courageux de lui adresser un dernier au revoir. Avec les détours, on en sera quitte pour un peu plus de 160 km au compteur, et des images plein la tête.

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