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Au Moyen-Âge, il n’était pas rare d’observer des cétacés remontant le fleuve.

charte ancienne datant d’environ 1100 parlant des cétacés dans la Seine

Une charte ancienne datant d’environ 1100 est conservée aux Archives départementales. Henri Ier, roi d’Angleterre, reconnaît ne prétendre à aucun droit sur un crapois pêché à Quillebeuf-sur-Seine. Crapois, quèsaco ? Le terme désigne les dauphins, les marsouins mais aussi les baleines. La découverte de l’arrière d’un crâne au fond du fleuve, conservé aujourd’hui au Museum d’Histoire Naturelle de Rouen, confirme leur présence au XIe et XIIe siècles. La baleine était même chassée dans les eaux de la Manche, au Tréport, au Havre et dans la Seine à Jumièges. Les religieux installés dans l’abbaye disposaient alors du droit de pêche et trouvaient dans la « rivière de la Seyne » une grande diversité de poissons : brochets, carpes, anguilles, saumons, esturgeons, cétacés. Ils consommaient la chair de ces derniers et utilisaient leur graisse comme huile de lampe.

A force d’être chassées, les baleines ont déserté les eaux de la Manche. En 1986, un moratoire a suspendu toute pêche commerciale. Aujourd’hui, selon WWF, l’espèce aurait retrouvé 93 % de sa population d’origine et a même été aperçue à de rares reprises dans la Manche !

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